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De René Migliaccio, d'après Les Bas Fonds de Gorki - Paris - 1987Mise en scène : René Migliaccio / Costumes : François Tomsu / Lumière : Stéphanie Johnson / Maquillages : Valérie Weiss
Pour ces fragments de la pièce de Bertolt Brecht présentés à l'université de Jussieu, la scénographie a été inspirée par les tableaux du peintre allemand George Grosz. Les toiles peintes et les personnages dans leurs costumes du quotidien forment un seul élément. Les comédiens sont tantôt propulsés vers le proscénium, tantôt absorbés par la toile.
Ce mouvement, sorte de respiration, d'anamorphose scénique, appuyé par des projections de vidéos historiques dans les espaces clairs ménagés dans les toiles, transforme le dispositif à vue. Aux deux dimension du tableau initial s'ajoute la profondeur pour une vision en trois dimensions. C'est une mise en relief de la question posée par la dramaturgie: "Est-il encore fécond le ventre d’où a surgi la bête immonde...?"
De Bertolt Brecht - Paris - Los Angeles - 1996
Mise en scène : René Migliaccio / Scénographie et costumes : François Tomsu / Lumière : Stéphanie Johnson
La tragédie d'Euripide se joue en extérieur, avec comme arrière-plan les magnifiques montagnes rocheuses du Colorado. L'immense terrain faisant office de scène est balisé par de hautes colonnes évocatrices d'un temple en ruines, elles sont construites par l'empilement de fûts industriels en métal, réhaussés de lances à gaz qui crachent le feu vers le ciel.
Le choeur d'acteurs est drapé dans la tradition de la Grèce antique, chaque costume étant individualisé par des impressions réalisées au pochoir. Les maquillages sont un prolongement des motifs peints sur les toges, qui se propagent sur les bras et jambes des personnages comme des tatouages...
D'Euripide - Telluride - Colorado - 1999
Mise en scène : René Migliaccio / Scénographie et costumes : François Tomsu / Lumière : Stéphanie Johnson
Ce spectacle a marqué un aboutissement de la recherche scénographique menée avec René Migliaccio. L'expressionnisme allemand des débuts du cinéma muet comme celui du réalisateur Friedrich Wilhelm Murnau, a nourri et conduit les acteurs dans un jeu très physique, relevant de l'essentiel, de l'humain. Le maquillage blanc d'inspiration japonaise apparaît comme un masque vivant sur le visage des acteurs. Les costumes peints dans des nuances de gris, dont la base semble sortir des ténèbres, éclairent les épaules et les visages du choeur. La lumière claire-obscure mélange subtilement les projections d'images et la scène.
La mise en scène, la scénographie, les acteurs et le propos forment un ensemble indissociable.
Création à Paris, Université de Jussieu et New York - 1997
Mise en scène : René Migliaccio / Scénographie et costumes : François Tomsu / Musique : Amaury Groc / Lumière : Stéphanie Johnson
Les fresques murales et le sol ont été directement peints au Here Theatre de Manhattan. L'enveloppe picturale s'étendant de la cage de scène jusque dans la salle. Deux univers se succèdent, celui de Penthée, froid et cartésien, représenté par des toiles blanches tendues verticalement. L'autre, celui des Bacchantes, rouge et tourmenté. Le monde de Penthée s'écroulera à l'arrivée des Bacchantes dans leur transe organique.
Les costumes du choeur sont un prolongement de la peau, des membres et des gestes des acteurs, habillant seulement certaines parties du corps. La nudité, sommairement recouverte de terre glaise, s'apparente aux peintures de guerre qui accompagnent les danses tribales africaines...
D'Euripide - Création à New York (Here Theatre) - 2001
Mise en scène : René Migliaccio / Scénographie et costumes : François Tomsu / Musique : Amaury Groc / Lumière : Stéphanie Johnson